L'art de guérir avec les médecines complémentaires

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Elya
Hasson

Le coaching a pris ses origines aux États-Unis, avec le psychiatre Milton Hyland Erickson, actif entre 1930 et 1980, il exerçait sous une forme qui s’appelle aujourd’hui coaching de vie en accompagnant ses patients afin d’augmenter la performance sportive ou bien d’autres personnes ayant du mal à trouver un travail, etc. Les précurseurs de cette approche, Tim Gallwey et John Whitmore, ont décrit leurs méthodes d’accompagnement spécifique dans le monde du sport dès les années 1980. Par extension, ces méthodes s’appliquent à tout type d’objectif.

Définition

Le coaching se présente comme un mode d’accompagnement. Il se différencie de la thérapie (psychologique, psychanalytique ou psychiatrique) dans la mesure où il est encadré par un contrat écrit passé entre le coach et son client, qui fait mention du nombre limité de séances et des objectifs mesurables. Le coaching consiste tout d’abord à définir les objectifs et à mettre en place un programme pour les atteindre. Il s’adresse à tout individu désireux d’évoluer et d’influer sur sa trajectoire de vie dans l’intention de lui donner du sens, de changer son environnement, de se confronter à son aspiration à se sentir heureux. Le coaching couvre tous les domaines de la vie, qu’ils soient personnels ou professionnels.

Expérience de l’auteure

Pendant quatre ans, lorsque je vivais à Los Angeles, Skye Hirst, cofondatrice de The Autognomics Institute, fut ma coach. Elle m’a permis, durant une période délicate pour moi, lorsque je faisais face à de nombreux défis en tant qu’entrepreneure, de garder le cap et de maintenir mon équilibre psychologique.

Elle m’a enseigné des techniques fondamentales, par exemple à distinguer, à écouter et à dialoguer avec «mon enfant intérieur», à reconnaître la petite fille en moi et ses besoins. Elle m’a également fait découvrir des techniques très pratiques auxquelles on peut avoir recours pour faire face à une situation stressante, angoissante ou intense, par exemple en poussant des deux mains contre un mur pour en éprouver la résistance, afin de relâcher les tensions. Elle m’a notamment appris une technique de lâcher-prise.

Bien souvent, je me suis interrogée pour savoir si ma frustration, ma colère ou ma tristesse provenaient d’un sentiment d’impuissance ou d’un manque d’approbation – c’est-à-dire, si j’avais besoin de me sentir soutenue dans mes émotions ou mes sentiments. En les observant et en les distinguant, je peux lâcher la pression intérieure qui s’accumule et gérer mon stress, mes défis, mes décisions.

J’ai appris avec ma coach ce que je n’avais pas appris avec mes parents : elle a eu un rôle matriciel fondamental. J’ai appris à prendre de la distance, à me détacher des situations dans lesquelles j’étais butée, engluée, en résistance pour prendre conscience de mes réflexes primaires et de mes croyances, conditionnées et non conscientes, analyser mes angoisses, distinguer les personnages de mon théâtre intérieur, tantôt la petite fille ou mon enfant intérieur, tantôt l’adulte qui avait grandi.

Parler à chacun d’entre eux et reconnaître les qualités et les limites de chacun fut très bénéfique. Aujourd’hui, maintenant que je suis mère, je m’aperçois que mon enfant, comme n’importe quel bébé, a ses moments d’angoisse durant lesquels son monde semble s’effondrer. Il se met à pleurer, et en tant que parent, je me dois de le réconforter. Cette approche me permet de relativiser, de le rassurer, de lui dire que tout va bien se passer.

En agissant ainsi, je prends conscience que j’ai probablement manqué de telles paroles rassurantes lorsque j’étais petite, sans doute parce que ma propre mère vivait dans une angoisse permanente, et qu’elle-même a aussi subi ce manque. Toujours est-il que ce réconfort, je l’ai trouvé chez cette coach. Je précise une nouvelle fois que sa pratique se distingue de celle d’un psy: elle est beaucoup plus dans l’interaction et agit à différents niveaux (corporel, mental, spirituel).

Je souhaite à chacun·e de rencontrer la ou le coach qui lui convient, selon ses besoins et le moment de sa vie. Cela a opéré une véritable renaissance chez moi. Durant mon parcours professionnel, j’ai pu également bénéficier à deux reprises de l’aide de coachs financés par les sociétés qui m’employaient. Dans les deux cas, ce furent de véritables révélations, notamment sur mes méthodes de management et sur l’évolution que je souhaitais dans ma carrière. Si cela n’a pas modifié la trajectoire que j’étais en train de prendre, à savoir changer d’entreprise, cela m’a per- mis de mieux cerner les jeux de pouvoir et les mécanismes de chacun, et de là, de prendre les bonnes attitudes pour les changer au mieux.