L'art de guérir avec les médecines complémentaires

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Elya
Hasson

La technique Sat Nam Rasayan est une technique indienne ancestrale utilisée par les yogis, en lien avec le yoga kundalini. Elle fut transmise au public à travers le monde au cours des années 1970 par Guru Dev Singh.

Définition

Sat Nam Rasayan signifie «détente profonde dans la véritable identité». C’est une technique méditative et un art de guérison fondés sur la conscience de soi et le silence intérieur. Entrer dans un état de Sat Nam Rasayan signifie entrer dans un état d’abandon total.

Expérience de l’auteure

Quand j’habitais à Los Angeles, j’ai pris des cours pour apprendre à pratiquer le Sat Nam Rasayan. L’une de mes ambitions était d’être un jour praticienne certifiée de cette technique. Ce que j’ai adoré, c’est la nécessité de faire le vide en soi, pour être complètement ouvert·e à l’autre et à son énergie pour le soigner, en le touchant par l’énergie et non par la peau, avec un mélange de peur, de pudeur et de trop-plein de force.

Dans les séances de groupe, à travers les nombreux exercices réalisés, j’ai pu constater que je sentais, les yeux fermés et sans les toucher, où étaient les maux de chaque personne, simplement par le transport d’énergie vers l’autre. Les conversations qui suivaient la pratique confirmaient toutes de façon très précise que mes sensations ressenties étaient exactes quant aux maux qui habitaient chacun.

La seule chose qui fait que c’est une technique assez rare et dont l’accès est difficile, c’est qu’il faut entrer dans un état méditatif très spécifique pour avoir accès à cette capacité de guérison. Cela n’est possible qu’avec une très grande discipline à laquelle peu d’entre nous peuvent se prêter. Pour faire le vide, la technique proposée est de se concentrer sur au minimum trois éléments (par exemple le souffle, l’ouïe et les sensations du corps) qui neutralisent la pensée de façon équilibrée.

L’ego n’a alors plus de place pour s’exprimer en conscience, cela court-circuite sa façon naturelle de procéder. Mes pensées commencent par naviguer de l’un à l’autre des trois éléments, en se focalisant sur l’un ou l’autre. Puis je m’installe dans un équilibre subtil, comme au centre de ce triangle, et je m’aperçois que je ne suis ni le bruit, ni la sensation sur le corps, ni la respiration mais les trois combinés. À ce moment-là, je peux me mettre à distance de ces différents « moi » faits d’illusions et de projections, ce qui m’amène au vide où l’on peut guérir.